Cataracte

La cataracte est une pathologie très courante en ophtalmologie mais souvent mal connue.

La cataracte: qu’est ce que c’est ?

La cataracte est une maladie de l’œil, le plus souvent secondaire au vieillissement de la lentille intra-oculaire appelée cristallin, qui peut atteindre les deux yeux, parfois de manière asymétrique.

 

Il ne s’agit donc aucunement d’une « peau » comme cela peut parfois être entendu.

 

Elle s’accompagne d’une baisse d’acuité visuelle progressive, mais parfois également d’éblouissement important, de halos lumineux autour des réverbères ou d’autres sources de lumières, plus rarement d’un dédoublement des images sur l’œil atteint. C’est la première cause de cécité dans le monde.

 

Dans ce contexte, le changement de lunettes ne va pas entraîner d’amélioration satisfaisante.

Son traitement repose sur une intervention chirurgicale, associée à la mise en place d’un cristallin artificiel ou implant intra-oculaire.

L’indication opératoire concerne les patients dont la baisse d’acuité visuelle est gênante dans la vie quotidienne.

 

Le bilan pré-opératoire a pour but essentiel, d’une part, de rechercher d’autres causes de baisse d’acuité visuelle, et particulièrement une attente de la rétine centrale, comme la DMLA, et, d’autre part, de préciser l’ensemble des caractéristiques de l’œil qui permettra en particulier de déterminer quelle lentille intra-oculaire devra être mise en place.

 

L’existence d’une autre atteinte, comme une DMLA ou un glaucome, participant également à la baise d’acuité visuelle, ne contre-indique pas la chirurgie de la cataracte.

Il est cependant nécessaire, dans la mesure du possible, d’évaluer a part liée à la cataracte et celle liée aux anomalies de la rétine ou du nerf optique, afin d’ informer le patient, si la récupération risque d’être incomplète.

 

L’intervention, non urgente, est dans la plupart des cas effectuée sous anesthésie locale, en hospitalisation ambulatoire. En règle générale, la récupération visuelle est rapide, mais la correction optique adaptée n’est stable qu’après au moins 3 semaines.

 

Les ophtalmologistes du Pôle Ophta sont en mesure de prendre en charge cette pathologie de manière sécurisée et optimisée.

Conseils et informations

Le cristallin est une lentille qui est juste derrière l’iris, dans la partie antérieure de l’œil; il est constitué d’une enveloppe appelée capsule, d’un contenu appelé noyau, ces deux éléments forment le cristallin. Celui ci est relié à la paroi de l’oeil par un système de fibres, la zonule.

Pour les porteurs de lentilles de contact, il est nécessaire avant toute chirurgie de cataracte d’enlever ses lentilles, au moins sept jours avant pour des raisons de risque infectieux.

Une instillation de collyre avant l’intervention est le plus souvent inutile, sauf si vous avez déjà un traitement quotidien, qui peut être maintenu.

Il est essentiel de respecter une hygiène stricte avant l’intervention.

Habituellement, les traitements généraux sont maintenus ; une exception concerne cependant des médicaments pouvant être utilisé chez l’homme en cas de problème prostatique ; merci de préciser à votre ophtalmologiste si vous prenez ce type de traitement, et de lui présenter votre ordonnance.

Il est important de signaler si vous êtes diabétique, d’une part car l’équilibre du diabète doit être correct avant l’intervention pour réduire les risques d’infection postopératoire ; d’autre part, les patients diabétiques sont plutôt opérés en début de programme pour réduire leur temps de jeun.

Une douche avec shampooing à la bétadine doit être prise le matin de l’intervention, et une serviette propre doit être utilisée, ainsi que des vêtements propres.

Les draps seront changés la veille de l’intervention, des vêtements de nuit propre seront portés le soir de l’intervention.

En cas de fièvre ou d’état général dégradé, ou en cas de rougeur ou de sécrétions sur l’œil qui doit être opéré, l’intervention devra être reportée.

La chirurgie de la cataracte est l’intervention la plus pratiquée en France, 850 000 personnes environ étant opérées chaque année.

 

L’anesthésie au cours de cette intervention se limite à l’instillation de collyres avant l’intervention (et éventuellement à l’injection d’un anesthésique dans la partie antérieure de l’œil, après l’incision.)

La participation d’un anesthésiste est cependant nécessaire, afin de limiter l’anxiété du patient, réduire une éventuelle douleur, et traiter une poussée d’hypertension artérielle ou un autre trouble général.

Cette intervention de l’anesthésiste impose une consultation d’anesthésie pré-opératoire.

 

La technique opératoire a évolué de manière rapide dans les années 1980, tout d’abord par l’utilisation systématique du microscope opératoire, puis par la diminution de la taille de l’incision au niveau de l’œil, grâce à la miniaturisation des instruments et à la mise à disposition d’implants intra-oculaires souples, il y a 25 ans environ.

 

Déroulement de l’intervention

 

L’intervention s’effectue du début à la fin en milieu stérile (habillage, gants, du chirurgien et de son aide ; instruments, produits injectés dans l’œil, implant).

Elle commence par la désinfection de la surface de l’œil avec des antiseptiques puissants, qui réduisent de manière importante le nombre de bactéries présents à la surface de l’œil.

Elle se poursuit par la réalisation d’une petite ouverture à la périphérie de la cornée, qui permet d’entrer dans la partie antérieure de l’œil, la pupille étant dilatée.

L’ouverture et la découpe circulaire de la capsule antérieure du cristallin sont ensuite effectuées , et le contenu du cristallin est fragmenté puis aspiré grâce à l’aide d’une petite sonde qui vibre sous l’effet d’ultrasons.

Ce temps opératoire est plus long si la cataracte a vieilli, car le noyau, dans ce cas, est devenu plus dur.

Quand le sac cristallinien est vide, il ne reste que l’enveloppe et un espace libre qui va permettre la mise en place du cristallin artificiel, ou implant intra-oculaire, qui est cette fois parfaitement transparent, et dont les caractéristiques auront été établies en pré-opératoire, en fonction des mesures prises lors du bilan effectué quelques semaines avant l’intervention.

 

L’implant 

 

La puissance de cet implant intra-oculaire est fonction du résultat recherché, en vision de loin et en vision de près, et de la présence ou non d’un astigmatisme avant l’opération.

Dans la plupart des cas, l’implant est injecté dans l’œil en étant plié, ce qui permet de ne pas avoir à agrandir l’incision de départ.

La durée de vie de l’implant est, sauf exception, au moins égale à la durée de vie humaine.

 

Fin de l’intervention

 

À la fin de l’intervention, le chirurgien injecte une solution d’antibiotiques pour réduire le risque d’infection postopératoire.

L’incision pratiquée est le plus souvent auto-étanche et ne nécessite pas de pose d’un fil de suture.

Une coque oculaire est posée sur l’oeil opéré , à garder jusqu’au lendemain matin de l’intervention, et à porter ensuite la nuit durant quelques jours.

 

Dans les suites de l’intervention, l’instillation de collyres permet de réduire le risque d’infection et de traiter l’inflammation, afin que l’évolution soit favorable.

Une surveillance est réalisée, avec un examen de contrôle; votre chirurgien vous précisera dans quel délai il souhaite vous revoir.

La détermination de la nouvelle correction optique peut être envisagée quelques semaines après l’intervention.

 

Les suites d’une intervention de la cataracte sont simples, pour les connaitre, vous pouvez vous rendre sur la page dédiée.